Depuis plusieurs jours, la tension entre l’Iran et Israël s’est transformée en affrontements militaires directs. Les attaques se multiplient, les ripostes s’enchaînent, et avec elles, le risque d’un embrasement aux conséquences incalculables. Cette escalade inquiète profondément la CFDT, fidèle à son engagement en faveur de la paix, du dialogue entre les peuples et de la défense des droits humains.
Ce conflit, enraciné dans une histoire longue et complexe, ne peut être réduit à des frappes ciblées ou à des discours belliqueux. Il implique des populations civiles, prises au piège. Des femmes, des enfants, des hommes paient chaque jour le prix de décisions prises loin d’eux.
Les images venues de Téhéran, de Tel-Aviv ou de Gaza rappellent cruellement que la guerre ne fait jamais de vainqueurs, seulement des victimes.
La CFDT refuse la fatalité de la guerre. Nous appelons à la désescalade immédiate et au retour à la diplomatie. La communauté internationale ne peut rester spectatrice. Elle doit agir, non pas en se contentant de condamnations de principe, mais en exigeant des actes concrets: un cessez-le-feu, l’ouverture de canaux de négociation, la protection des civils, et le respect du droit international humanitaire.
Au-delà des enjeux stratégiques, ce conflit révèle aussi des fractures internes. En Iran comme en Israël, de nombreuses voix s’élèvent contre la guerre, contre les dérives autoritaires, contre la haine. Ces voix, souvent issues de la société civile, des syndicats, des mouvements pour la paix, méritent notre écoute et notre soutien. La CFDT se tient aux côtés de ces femmes et de ces hommes qui, parfois au péril de leur liberté, appellent à la raison et à la justice.
Plus que jamais, le syndicalisme doit porter une parole claire : celle du respect de la dignité humaine, de la souveraineté des peuples et du rejet de la violence comme solution aux différends. Ce conflit nous oblige à redire notre attachement à la paix, à l’égalité des droits, et à la solidarité entre les peuples.
La CFDT appelle à une mobilisation de la société civile, en France et à l’international, pour faire entendre une voix qui refuse la guerre comme horizon, et qui croit encore à la force du dialogue, du droit, et de la justice.

Edito Caroline Kerdoncuff