Il y a 80 ans, le 29 avril 1945, les femmes votaient pour la première fois en France. Huit décennies plus tard, nous devons célébrer cette conquête essentielle, fruit d’un long combat féministe, mais aussi l’urgence de poursuivre le chemin vers une véritable égalité. Voter, c’est exister dans la cité, c’est faire entendre sa voix dans les choix politiques, sociaux, économiques, c’est revendiquer une place dans la démocratie, au même titre que les
hommes.
Mais si ce droit a été acquis, est-ce que les femmes sont aujourd’hui pleinement reconnues comme des actrices à part entière de notre société ? Trop souvent encore, leurs choix sont invisibilisés, leurs paroles minimisées, leurs luttes marginalisées. L’égalité « formelle » ne suffit pas: il faut l’égalité « réelle » dans les urnes comme dans les entreprises, dans les foyers comme dans les institutions.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2025, les femmes gagnent toujours en moyenne 15 % de moins que les hommes. Elles sont sous-représentées dans les instances de décision, y compris politiques, alors qu’elles composent plus de la moitié du corps électoral. Pire encore, elles sont encore les premières victimes de précarité et de violences sexistes.
Alors, célébrer les 80 ans du droit de vote des femmes, oui ! Mais en se souvenant que ce n’est pas une fin, c’est un début. À la CFDT, nous appelons à renforcer l’égalité dans tous les domaines. Il est primordial de donner aux femmes les moyens de choisir leur avenir. Il faut lutter sans relâche contre toutes les formes de domination et de sexisme.
À la CFDT, nous voulons une société dans laquelle chaque femme, quels que soient son origine, son âge, sa situation, puisse s’exprimer, décider, créer, diriger. Une société où le mot “égalité” ne sera plus un slogan, mais une réalité.
En 1945, le 1er vote des femmes a été une révolution. En 2025, faisons de l’égalité une évidence.
Edito Caroline Kerdoncuff